Après la mort d’Alexeï Navalny, des milliers et des milliers de Russes rendent hommage comme ils le peuvent à l’ancien opposant de Poutine. Mais pour Isabelle Eliat-Serck, il appartient aussi aux citoyens belges, de ne pas rester sans rien faire.
Malgré l’abondance d’agents sécuritaires cagoulés, le balayage des visages par des caméras de contrôle et la menace glaçante d’arrestations et emprisonnements, des milliers de Russes se sont rassemblés ce 1er mars pour honorer Alexeï Navalny autour de l’église et du cimetière où il fut enterré. Ils scandaient et répétaient son nom "Alexeï, Alexeï, Alexeï...", "Navalny, Navalny...", comme pour se convaincre que l’esprit créatif de cet homme libre, activiste anti-corruption, droit et courageux restait vivant! Alexeï représentait l’espoir. Il doit rester vivant! Depuis ce jour, les bouquets de fleurs s’entassent sur la tombe d’Alexeï, déposés en silence, un à un, par une foule disciplinée, formant une masse fleurie de plusieurs mètres cubes. Partout dans le pays, des fleurs continuent à s’entasser aux endroits symboliques.
Dans ses discours, le mot amour
Rescapé d’un empoisonnement orchestré par le Kremlin en 2020, Alexeï avait néanmoins décidé de retourner en Russie, son "pays bien-aimé" en homme debout. A peine arrivé à l’aéroport, déjà, on l’embarquait pour l’emprisonner.
Après trois ans d’enfermement et de tortures, depuis la cellule de son goulag, le geste favori d’Alexeï restait de joindre les deux mains pour former un cœur! Dans ses discours, Alexeï utilisait le mot amour, tout l’opposé du langage de mort et de haine de Poutine.
Diviser pour mieux régner
La grande stratégie de Poutine, dans laquelle il excelle, c’est l’art de diviser pour mieux régner. A coup de propagande, de menaces, de mensonges, de meurtres, de contrôles et de répression sans pitié contre tout ce qui menace son pouvoir absolu, Poutine divise non seulement les Russes entre eux, mais les pays, les continents et le monde contre lui-même. Toujours plus de morts entraînent toujours plus de haine…
Ce n’est pas honteux de faire peu
Isabelle ELIAT-SERCK
Titre, chapeau et intertitres sont de la rédaction
Prière de saint François d'Assise :
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